18 déc. 2008

Les Russes se montrent plus froids envers les adoptions étrangères

"Dans le passé, le seul moyen de sauver nos enfants était l'adoption étrangère, mais maintenant, le gouvernement fournit des fonds pour les familles qui autrement ne seraient en mesure de se permettre de prendre un enfant" Nadezhda Gertman, chef de la protection de l'enfance à Chelyabinsk.

Cela fait 17 ans que la Russie a commencé permettre l'adoption étrangère, et pendant ce temps, les familles américaines ont adopté plus de 50000 enfants russes.

Mais alors que la Russie demeure une source principale pour les adoptions étrangères, les autorités russes ne sont plus aussi disposés à envoyer leurs enfants à l'extérieur du pays. Seulement environ 1800 enfants russes ont été adoptés par les Américains cette année - en baisse par rapport à un sommet de près de 6000 en 2004.

Il y a dix ans, les autorités provinciales dans la ville de Chelyabinsk desespéraient de trouver des foyers pour le nombre croissant d'enfants abandonnés. Mais pour Nadezhda Gertman, le chef de la protection de l'enfance, l'adoption étrangère n'est plus la réponse. Quand elle parle d'envoyer les enfants à l'extérieur du pays, sa voix se brise. "J'étais dans un avion à destination de Moscou. Il y avait un couple étranger qui venait d'adopter un enfant", dit Gertman. "J'ai eu le sentiment qu'ils m'enlevaient mon enfant..."

"Dans les années 1980 et 1990, la Russie était frappée par une crise économique et sociale et était soudainement inondée d'enfants abandonnés dont elle ne pouvait pas se permettre d'en prendre soin..."

Gertman dit que dans Chelyabinsk, environ 1000 milles à l'est de Moscou, la situation économique est beaucoup mieux. Les gens ont commencé gagner de meilleurs salaires et ont maintenant la capacité de garder leurs enfants. Elle note également que le nombre d'enfants dans les orphelinats est en baisse de 30 pour cent. Et les attitudes des Russes sont en train de changer. Gertman fait tout pour encourager ce changement. Dans le passé, c'était inhabituel pour les Russes d'adopter et ils faisaient passer des bébés pour leurs propres enfants. Les parents ne ressentent plus qu'ils doivent cacher le fait que l'enfant a été adopté.

Gertman dit que la Russie ne peut pas se permettre de perdre ses enfants. "Nous avons de plus en plus de personnes âgées et de moins en moins de jeunes à cause de la baisse de la natalité", dit-elle. "La force de travail diminue. Nous devons garder nos jeunes."

Pour plus de détails, lire l'article d' Anne Garrels, Russian Attitudes Colder Toward Foreign Adoptions paru dans NPR, le 17 décembre 2008.

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